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Un ancien membre du Congrès du Nouveau-Mexique (et partisan des transferts de terres publiques) choisi pour diriger le BLM

Un ancien membre du Congrès du Nouveau-Mexique (et partisan des transferts de terres publiques) choisi pour diriger le BLM

Plus tôt cette semaine, l’administration Trump a nommé l’ancien membre du Congrès du Nouveau-Mexique, Steve Pearce, à la tête du Bureau of Land Management, qui supervise 245 millions d’acres de terres en surface et 700 millions d’acres supplémentaires de minéraux souterrains.

Cette nomination fait suite au retrait du premier choix de Trump pour diriger le BLM. La dirigeante du secteur pétrolier Kathleen Sgamma s’est retirée de sa candidature en avril après que ses commentaires critiquant les émeutes du 6 janvier au Capitole et le soutien de Trump à leur égard soient devenus publics.

Si Pearce est confirmé par le Sénat, il serait le premier directeur du BLM à être officiellement installé dans l’une ou l’autre des administrations Trump. Sous la première administration Trump, la plus grande agence de gestion foncière du pays était dirigée par des personnes nommées à titre temporaire.

Alors que la nomination de Pearce est susceptible de passer par le Sénat dirigé par les Républicains, les défenseurs des terres publiques prévoient une vigoureuse campagne pour faire dérailler sa nomination, ou du moins sonner l’alarme sur le fait que Pearce est philosophiquement opposé à bon nombre des priorités définies dans la mission du BLM. Parmi eux, disent ses détracteurs, il y a son bilan de vote au Congrès contre la conservation et en faveur de l’extraction de pétrole et de gaz sur les terres publiques. Ils disent même qu’il soutient publiquement les transferts de terres fédérales à des intérêts étatiques ou privés.

Un randonneur explore le monument national Prehistoric Trackways au Nouveau-Mexique. Photo de Bob Wick / BLM

Cette affirmation est basée sur les commentaires, rapportés par le parti de gauche Think Progress, que Pearce a prononcés dans un discours prononcé en 2012 devant la Conférence d’action politique conservatrice du Colorado, alors qu’il était encore membre du Congrès. Dans ses remarques, Pearce a suggéré d’inverser « cette tendance à la propriété publique des terres » afin de donner aux États plus de latitude pour financer l’éducation.

Pearce s’est présenté sans succès au poste de gouverneur du Nouveau-Mexique après 13 ans de mandat au Congrès, période pendant laquelle il a siégé au comité des ressources naturelles de la Chambre, qui supervise le BLM. Le rôle le plus récent de Pearce dans la fonction publique était celui de président du Parti républicain du Nouveau-Mexique.

«Je vais être honnête, sa nomination a été une surprise totale pour moi», déclare Jesse Deubel, directeur exécutif de la New Mexico Wildlife Federation. « Quand j’ai appris la nouvelle pour la première fois, j’ai été époustouflé, non seulement parce qu’il s’est retiré de la politique depuis un certain temps, mais aussi parce qu’il est l’équivalent de Mike Lee au Nouveau-Mexique. [the Utah Senator who championed the sale of federal public land in this summer’s budget reconciliation process]. Il est aussi anti-public que possible, ce qui est évidemment très préoccupant, compte tenu du rôle qu’il est sur le point de jouer.

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Le BLM n’est pas seulement le plus grand gestionnaire foncier du pays. Il suit également un mandat « à usages multiples » consistant à gérer ses terres publiques pour tous les utilisateurs, même ceux ayant des impacts concurrents. Un exemple est le développement énergétique, qui peut avoir un impact disproportionné sur l’habitat faunique et l’accès aux loisirs. Le secrétaire à l’Intérieur Doug Burgum, qui préside également le Conseil national de domination énergétique de Trump, s’est engagé à utiliser les terres publiques pour « libérer la domination énergétique de l’Amérique ».

Les groupes de conservation n’ont pas tardé à dénoncer la nomination de Pearce, tandis que les groupes pétroliers et gaziers et ceux de l’élevage étaient tout aussi empressés de saluer ce choix.

Le bilan de Pearce au Congrès est solidement conforme à la priorité accordée par les Républicains à l’extraction de pétrole et de gaz, à la réduction des monuments nationaux et à la moindre importance accordée aux valeurs de conservation des terres publiques, selon les résultats des votes obtenus via GovTrack. La League of Conservation Voters a attribué à Pearce un score de seulement 4 pour cent en faveur des questions de conservation.

Parmi les groupes de conservation du Nouveau-Mexique, il est particulièrement vilipendé pour son opposition au monument national des Organ Mountains à l’extérieur de Las Cruces, puis pour avoir préconisé de réduire la taille du monument, populaire auprès des randonneurs et des chasseurs, de 500 000 acres à seulement 60 000 acres.

Deubel a noté que les groupes de conservation devront trouver un moyen de travailler avec Pearce, en supposant qu’il soit confirmé.

« Ce sera un défi car il a déclaré publiquement qu’il essayait de réduire, d’éliminer ou de bloquer des monuments, et il a déclaré publiquement qu’il essayait de détériorer la loi sur les antiquités et de rendre plus difficile pour les résidents d’un État de désigner des monuments nationaux », dit-il. « D’un autre côté, je pense que nous avons beaucoup de points communs en termes de valorisation de nos terres publiques. »

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Deubel note que la Fédération de la faune du Nouveau-Mexique et ses partenaires ont organisé un rassemblement public en faveur des terres publiques en juin, alors que le processus de réconciliation budgétaire était en ébullition et que Burgum assistait aux réunions de la Western Governors Association à Santa Fe.

« Des milliers de personnes se sont rassemblées en juin dernier pour soutenir les terres publiques, et beaucoup d’entre elles portaient des chapeaux MAGA et des accessoires Trump », explique Deubel. «Je pense que cela se voit, du moins au Nouveau-Mexique, où [Pearce] vient de dire que les terres publiques ne sont pas une question partisane.

Un ancien membre du Congrès du Nouveau-Mexique (et partisan des transferts de terres publiques) choisi pour diriger le BLM
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