La Fashion Week de Londres a quelque chose de particulier. Contrairement à sa prédécesseure new-yorkaise, qui regorge souvent d’influences plus modernes, la Fashion Week britannique est un mélange de styles, qui associe l’ancien et le nouveau de manière intéressante. On le voit dans le style de la rue : les invités de la Fashion Week font souvent un clin d’œil aux tenues traditionnelles anglaises en portant des pièces à carreaux et à carreaux, tout en mélangeant des styles plus actuels comme des jeans cool ou des pièces en cuir élégant. Mais c’est sur les podiums que cette danse entre l’Ancien et le Nouveau Monde entre vraiment en jeu. Et les tendances des collections printemps/été 2025 en sont un parfait exemple.
Les créateurs britanniques, qu’il s’agisse de marques traditionnelles comme Burberry ou de marques plus émergentes comme Chet Lo, s’approprient toutes les facettes du style et de l’héritage du pays et les associent à des silhouettes et à une esthétique plus modernes. On retrouve ainsi le look de ballerine aux allures de poupée qui a pris d’assaut les podiums, avec des marques comme Simone Rocha et JW Anderson présentant des jupes sculpturales qui défiaient la gravité. Et puis il y a les looks perlés complexes vus lors de défilés comme ceux de Richard Quinn et Ahluwalia, qui rappellent les bibelots antiques du début du siècle.
Du côté des tendances les plus avant-gardistes, les codes ont été transgressés à outrance cette saison. Des coutures stratégiquement déchirées chez Karoline Vitto et Di Petsa à l’équivalent vestimentaire de la « théorie de la mauvaise chaussure » chez Burberry et Erdem, les créateurs ont apparemment repris d’anciens codes de design et les ont complètement abandonnés.
Et ce n’est qu’un début. Découvrez ci-dessous toutes les tendances qui ont fait de la Fashion Week de Londres printemps/été 2025 une saison inoubliable.
Petite danseuse
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L’esthétique ballerine qui a fait son apparition sur vos chaussures cette année s’invite désormais sur vos vêtements. Des créateurs comme JW Anderson, Simone Rocha et Yuhan Wang (pour n’en citer que quelques-uns) ont tous présenté des silhouettes de jupes flottantes dans des tissus sculpturaux innovants ainsi que des tissus plus traditionnels comme le tulle et la dentelle. Associé à des mocassins et des chaussures plates, le look est ancré dans la réalité et évite de tomber dans le précieux.
Perle-le
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Des détails perlés complexes ont donné à des silhouettes classiques l’allure d’un trésor antique que l’on trouverait dans une vente immobilière. Les manteaux longs d’Ahluwalia étaient doublés sur le côté de cordons subtils ressemblant à des confettis, tandis que Chet Lo créait un effet de dispersion de perles sur de longues robes en jersey écume de mer qui peuplaient l’encolure et se dispersaient au fur et à mesure qu’elles descendaient le long de la robe. Et chez Richard Quinn, les mini-robes droites à manches courtes étaient couvertes de perles et de cristaux.
Les contraires s’attirent
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La théorie des chaussures erronées a atteint son apogée, les créateurs ayant associé des esthétiques opposées dans un mouvement qui semblait étonnamment frais et cohérent. Des robes à bulles scintillantes ont été superposées à des vestes anorak oversize chez Burberry. Des robes nuisettes soyeuses ont été jetées sur des costumes à rayures fines chez Erdem. Et, chez Tove, des tricots et des sweat-shirts preppy ont été portés sur de longues jupes en satin.
À craquer
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Les découpes qui divisent sont entrées et sorties du cycle de la mode depuis des années. Cette saison, elles se matérialisent par un effet de coutures fendues. Des créateurs comme Di Petsa, Standing Ground et Karoline Vitto ont présenté des modèles qui étaient stratégiquement défaits et fendus dans des zones atypiques du vêtement, comme sur la poitrine et sur un côté de la jambe. Le résultat est un effet de coucou cool qui rend la saison printanière très sexy.
Sous-vêtements Out There
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Après le grand mouvement sans pantalon de 2023, les créateurs se tournent à fond vers le boudoir. En effet, les vêtements seront probablement optionnels l’année prochaine grâce à des créateurs comme 16Arlington, Natasha Zinko et Nensi Dojaka qui ont envoyé des mannequins sur leurs podiums dans tous les états de dénudation, y compris des bas à peine visibles, des ensembles porte-jarretelles en coton (superposés les uns sur les autres) et des ensembles soutien-gorge en maille transparente et short cycliste.